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Le Fil d'Ariane
18 août 2006

Vincent Peillon, un soutien Royal

S_go_Frangy_3Ce n'est un secret pour personne dans le petit monde pipolo-politique parisien, Vincent Peillon est fan de Ségolène. Pour lui, personne ne peut battre Royal au PS aujourd'hui. Exit donc les Fabius, DSK, et autre légitime Hollande. Qu'on se le dise : Ségolène sera la 1ère femme présidente de la République, foi de NPS.

Ralliant le camp des "ségolistes", le député socialiste européen estimait debut juin que "personne ne peut battre" actuellement Ségolène Royal au parti socialiste et ne cesse depuis de dénoncer les attaques "inacceptables" des jospinistes et autres présidentiables, qui sont, il faut bien l'admettre, complètement à la traîne de la Présidente de la Région Poitou-Charntes.

"Si l'on votait aujourd'hui au PS, elle obtiendrait les mêmes scores que dans l'opinion. Il n'y a pas un candidat qui peut sérieusement penser qu'il la battrait actuellement devant les militants" socialistes, estimait-il dans un entretien au "Parisien" du 6 juin. Aujourd'hui, à quelques jours de l'université d'été de son courant et à 2 week-ends de celles-de son Parti, son opinion n'a pas changé. Bien au contraire. Dans quelques jours, Ségolène aura la vincentcayeuxconfirmation qu'elle reste la reine des sondages à gauche et ses détracteurs n'auront qu'à se mordre les doigts de ne pas avoir vu venir cette nana pas loin de s'habiller en Prada.

Vincent Peillon n'a de cesse de dénoncer le "mauvais procès" fait à Mme Royal sur la sécurité ou les 35 heures, tout en reconnaissant que ses termes ont pu parfois être "maladroits". Il est vrai que sortir les mômes du système éducatif pour les coller à l'armée, voilà qui est effectivement assez maladroit, oui. Une broutille pas très socialiste, en somme. "Les attaques dont elle fait l'objet sont inacceptables, elle est socialiste !" (mais pas exempte de dire des âneries, la carte du de la confrérie du Bourricot ne fonctionne pas comme un vaccin anti-niaiserie). Et d'observer finement : "chaque fois qu'ils l'attaquent, ils la font monter". Dans les sondages, çà va de soi.

Il s'en prend notamment au jospiniste Claude Allègre, qui a estimé que Mme Royal ne "mérit(ait) pas" d'être candidate. "Qui monsieur Allègre rassemble-t-il, lui qui a mis le feu à l'Education nationale lorsqu'il était ministre?" (Euh, au souvenir de son cultissime "dégraissage de mamouth", le club des paléonthologues du Musée de l'Homme ?). Quant aux présidentiables du PS qui accusent leur rivale de marcher sur les plates-bandes de Nicolas Sarkozy ou du Front national, le député européen prévient: "cela relève de l'injure", "ces pratiques-là sont indécentes", "on fait passer des camarades devant la commission des conflits pour beaucoup moins que cela". C'est vrai, sauf pour des injures antisémites, mais çà faut pas le dire.

Voilà donc le 1er Cheerleader de la Ségo-mania. Rejoint cet été par plusieurs dirigeants socialistes (la liste s'est allongée le 17 août avec le ralliement d'élus bourguignons et parisiens proches de Delanoë), l'écurie Royal compte aujourd'hui des tenors du Parti alliant à la fois la jeunesse, la compétence, les réseaux et... les idées.

peillon_montebourgNon contente d'avoir recréer autour d'elle la colonne vertébrale historique du NPS (Vincent Peillon, Julien Dray et Arnaud Montebourg, hyper-présents dans la jeunesse socailiste), Ségolène peut aujourd'hui se targuer d'avoir à ses côtés une garde rapprochée d'une efficacité inébranlable : le Maire de Dijon, François Rebsmanen, accessoirement grand ordonnateur du bien-être de Royal pendant ses déplacements, ainsi que François Patriat, Président de la Région Bourgogne où Royal passera le week-end des 19 et 20 août. Les Universités de La Rochelle vont pour une fois être passionnantes : entre "Yoyo fait du pédalo avec Domino" et "Anne savonne la (rue de la) Planche", Laurent ne pourra que compter ses troupes nonistes et se préparer psychologiquement à son futur statut de Poulidor de la candidature. Quant à Arnaud, il dansera jusqu'au bout de la nuit dans la boîte ultra-branchée du port, souriant à la douce évocation de son double bicéphale qui aura laisser tomber les bouquins de Lacan pour s'occuper exclusivement de la royale campagne.

Mine de rien, j'ai du respect pour cette femme. Bien loin de partager ses idées, à part celles concernant la loi DADVSI et plus particulèrement son soutien au principe de la licence globale, j'admire celle qui a su nous faire oublier qu'elle avait  été biberonnée à la stratégie socialiste dès les premières heures de la Mitterrandie pour mieux revêtir aujourd'hui l'image du renouveau politique français. Brillant.

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